Les femmes dans la PI : Séverine Fitoussi

Les femmes dans la PI : Séverine Fitoussi
Chez nous
Publié le 27 avril 2023

Afin de célébrer la journée mondiale de la propriété intellectuelle, nous avons interrogé les femmes travaillant au sein du Groupe Brandon sur leur parcours, ce qu’elles aiment dans leur métier, le fait d’être une femme dans ce milieu professionnel et leurs attentes pour le futur.

Découvrez ici l’interview de Séverine Fitoussi, CPI Marques.

Les femmes dans la PI : Séverine Fitoussi

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis Séverine Fitoussi, Conseil en Propriété industrielle, mention Marques et Modèles au sein de BRANDON IP depuis plus de 11 ans. J’aide les entreprises à définir leur stratégie de protection et défense de leurs actifs immatériels. En dehors du bureau, je suis passionnée d’art contemporain.

 

Qu’est-ce qui vous intéresse particulièrement dans la propriété intellectuelle ?

George Bernard Shaw avait cette phrase terrible « Celui qui peut agit. Celui qui ne peut pas enseigne ». J’en ai fait ma version personnelle, « Celui ou celle qui peut crée. Celui ou celle qui ne peut pas protège ».

N’ayant aucun talent artistique, je suis contente de participer à la mise en lumière, la valorisation et la protection des créations et de la propriété intellectuelle d’autrui.

 

Quel parcours avez-vous suivi avant d’arriver à votre poste actuel ?

Mon parcours est assez classique par rapport à mon métier, j’ai une maitrise de droit et deux masters 2, l’un en droit de la responsabilité et l’autre en droit de la propriété industrielle (le fameux CEIPI de Strasbourg). J’ai ensuite passé l’examen pour devenir Conseil en Propriété Industrielle en 2009, car il s’agit d’une profession réglementée et encadrée. J’ai travaillé 10 ans dans un autre cabinet avant mon poste actuel.

 

Avez-vous pu constater des freins à l’entrée en tant que femme ? Des disparités dans le métier ?

Des freins non, le droit est assez féminin en tout cas à l’université. Le fait d’être une femme ne m’a jamais freiné pour obtenir un emploi, même si la question de la maternité reste un vrai sujet pour certains employeurs, notamment en libéral.

Au-delà, en clientèle, dans des milieux très masculins, ou dans certains pays, il arrive de se faire ignorer, prendre pour une stagiaire, demander d’apporter des cafés, couper la parole, voire – le pire que j’ai connu – appeler « mon petit ». Et il reste vrai que dans les cabinets, la majorité des Conseils en matière de brevet et des associés, c’est-à-dire les plus gros salaires, sont des hommes.

 

Optimiste pour l’avenir ?

Ça dépend des jours. Dans les bons jours, je me dis que nous n’en sommes qu’au début d’un long chemin, et que le monde a déjà beaucoup évolué en peu de temps, que les nouvelles générations sont tellement plus conscientes que nous, plus informées.

 

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